Maroc - 15 Juin 2019.

Encore une magnifique journée sous le soleil marocain...
Ce matin, on est allés prendre un petit-déjeuner en terrasse avec Ilies. Alors qu'on dégustait nos chocolats chauds/jus d'oranges/omelettes/olives/pains au chocolat, Zuheer est passé par hasard dans la rue où on était et a passé un petit moment avec nous en buvant un café noir.
Avant le repas on est allés soutenir Guillaume, Rafaèle et Marine qui ont fait la revue de presse du jour. Ensuite à l'espace Hassan on a pu déguster de la rfissa (un plat marocain à base de msemmen -Sélim, ça y est, j'ai enfin goûté !- , d'un bouillon d'oignons, de gingembre, de coriandre, de safran et de fenugrec), et des oranges + glace à la cannelle en dessert ! MIAM.
Après le repas, il était l'heure pour Guillaume, Aloïs, Ilies et moi d'aller enfin expérimenter les hammams marocains dans un groupe d'une vingtaine de personnes. Quelle expérience incroyable.
On a marché dans les souks et tourné soudainement dans l'une des petites rues perpendiculaires à la principale, jusqu'à une petite porte où il fallait toquer avec une sorte de code sonore pour qu'on nous ouvre. Tout le petit groupe a d'abord été accueilli chez une femme, dans son salon avec de grands canapés jaunes (les vrais savent). Sa famille et elle nous ont offert des verres de lait, et des pâtisseries marocaines délicieuses. Ensuite, on sépare les hommes des femmes, et avec les femmes on retourne en extérieur pour s'enfoncer encore plus profondément dans un dédale de ruelles désertes. On passe une petite porte toute discrète, et nous voilà au hammam ! On se déshabille toutes entièrement, et la dame nous indique ensuite les différentes salles : une tiède, une chaude, et une encore plus chaude. Avec Aloïs et d'autres femmes, on choisit d'aller dans la plus chaude des trois !
On passe par une sorte de "couloir" qui traverse chaque salle où on peut voir énormément de femmes en train de se faire masser, gommer, ou tout simplement de se passer de l'eau sur le corps. On s'installe donc dans la dernière avec d'autres femmes, et on se passe de l'eau sur le corps avec de petits seaux, on s’assoit sur le carrelage blanc et bleu pour se laisser envahir par la vapeur et la chaleur. Comme on est un grand groupe et qu'il y a peu de masseuses aujourd'hui, on est restées pas mal de temps dans cette salle à discuter et à se gommer la peau nous-mêmes avec des gants exfoliants.
Petit à petit, on est toutes appelées dans la salle suivante. On nous allonge au sol sur une sorte de petit tapis en linoléum, sur le dos, puis sur le ventre, sur les deux côtés, puis assise pour nous exfolier l'en-tiè-re-té du corps. Chaque centimètre carré de peau y passe. Le dos, les jambes, les épaules, le ventre, les bras, les seins, les mains, la nuque.
Une fois que c'est terminé, on passe dans une troisième et dernière salle où d'autres femmes se chargent de nous laver le corps et les cheveux, et de nous rincer à coups de seaux d'eau versés sur la tête. Après ça, il faut réussir à se relever, à tenir debout et à marcher tout en ayant l'impression (au choix) d'être passé sous un camion ou d'avoir fondu. On se rhabille, et ensuite on retrouve les hommes dans la maison du début !
Ils sont aussi lessivés que nous, tout le monde est assis et déguste de nouveau des pâtisseries marocaines. Les trois quarts du groupe se laissent tenter par des tatouages au henné, proposé par l'une des femmes de la maison. Guillaume en a maintenant un sur l'avant-bras, Ilies sur l'épaule, et Aloïs et moi sur les mains !
Le retour à pied jusqu'à l'institut Al Mowafaqa est difficile, tout le monde est vraiment épuisé par les heures au hammam ! Le soir à table, on s'endort presque les uns sur les autres.
La fatigue est trop présente alors on sacrifie le concert qui était prévu ce soir pour aller travailler sur nos articles à Notre-Dame.
J'apprends l'arabe avec Ilies : helib (lait), n'bre (je voudrais), marhab (bienvenue).
Bonne nuit !

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